Neuf jours après sa brusque disparition, le corps du défunt artiste international guinéen, Mamady Keïta, est arrivé ce mercredi, 30 Juin 2021, à 6h du matin, à Conakry.
Une délégation du ministère de la culture dont Jean-Baptiste Williams, Directeur National de la Culture, Malick Kébé, Directeur Général du Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FODAC), Sayon Bamba Camara, Directrice Générale de l’Agence Guinéenne de Spectacles, Abdoulaye Diallo, conseiller chargé de la culture et la famille Keïta avec des amis proches a accompagné la dépouille à la morgue Ignace Deen à Conakry. Il y avait également l’artiste international N’Faly Kouyaté, griot et ami intime de Mamady Keïta, Kelvin Kew, Directeur de Tam Tam Mandingue international, Amine Touré, Directeur Général du centre international de percussions et Dr. Mermoz, Directeur Général de la Médecine Sportive.
Programme officiel des Obsèques de Mamady Keïta Djembéföla
(confirmé par Jean-Baptiste Williams, Directeur National de la Culture) :
13h00 : Levée du corps à la morgue de l’hôpital Ignace Deen.
13h30 : Symposium sous le chapiteau by Issa du Palais du Peuple suivit du départ du cortège funèbre pour Djoma Balandougou, Haute-Guinée son village natal où il sera inhumé.
Au nom de la famille Keïta, nous remercions le gouvernement guinéen à travers le Ministre Tibou Kamara porte-parole du Gouvernement, le Ministre d’Etat et secrétaire général de la présidence, Kiridi Bangoura, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Albert Damantang Camara ainsi que la Ministre de la Culture et du Patrimoine historique Sona Konaté.
Nous remercions également l’ambassadeur de la république de Guinée en Belgique, Dr. Ousmane Sylla et son équipe qui n’ont ménagé aucun effort pour faciliter l’acheminement de la délégation composée de la famille, des amis et collaborateurs et de la dépouille mortelle de Mamady Keïta.
Trouvez ci-dessous, des d’informations sur la vie et l’oeuvre de Mamady Keïta : Mamady KEÏTA est un Maître Percussionniste de niveau international. Il est né en août 1950 à Balandougou, un village situé dans le Wassolon près du fleuve Fé, dans la province de Siguiri, en République de Guinée.
Il est initié au Djembé dès l’âge de 7 ans par Karinkadjan Kondé, vieux djembéföla de Balandougou, qui lui en enseigne tous les secrets. Il est éduqué au village dans la tradition, et instruit de l’histoire du Mandingue et de sa musique.
Sélectionné à l’âge de 14 ans lors de la formation du Ballet National Djoliba de Guinée, il en deviendra directeur artistique en 1979, fonction qu’il assumera en plus de celle de soliste.
Il rejoint en 1986 la troupe KOTEBA de Souleymane Koli (Côte d’Ivoire) pour une expérience de théâtre musical africain.
Installé en Belgique depuis mai 1988, il est, outre ses qualités musicales hors du commun, un professeur exceptionnel.
Alternant l’enseignement et les concerts, Mamady Keïta seul, avec son groupe Sewa Kan ou avec les musiciens de Mögöbalu tourne dans les plus grandes villes du monde.
À travers sa carrière de musicien, de pédagogue et, depuis 1989, début de sa collaboration avec Fonti Musicali, le départ d’une production discographique (7 CDs dont deux doubles à ce jour), Mamady Keïta effectue un parcours exemplaire dans l’expression et le partage de sa culture musicale.
En Septembre 1991, Mamady Keïta a ouvert sa propre école de percussion à Bruxelles, appelée Tam Tam Mandingue. L’école a très rapidement gagné une réputation internationale et Mamady Keïta a ouvert d’autres écoles dans d’autres pays, dont l’Allemagne, la France, le Portugal, Israël, les Etats-Unis, Hong Kong, Singapore, l’Australie, la Chine, l’Asie, Amérique latine, …
Actuellement, il y a 13 d’écoles Tam Tam Mandingue, chacune dirigée par un directeur qui est personnellement choisi par Mamady pour son jeu et ses compétences d’enseignement. En plus, Mamady Keïta a aussi crée le certificat Tam Tam Mandingue ainsi que le diplôme Tam Tam Mandingue. Dans le monde, ce sont les seules qualifications reconnues pour les joueurs de Djembé et Dununs.
En 1991, l’histoire de Mamady Keïta est portée sur le grand écran par le documentaire “Djembéföla” de Laurent Chevalier. Le film dépeint le retour de Mamady Keïta à Balandugu après 26 ans d’absence. Ce film contient des séquences remarquables sur les répétitions et les performances de Mamady Keïta et le Ballet Djoliba, aussi bien que des scènes déchirantes à Balandougou lorsque Mamady Keïta retrouve sa famille.
Le documentaire a gagné le trophée Wisselzak, le prix spécial du Jury, et le prix du public au Festival International du film documentaire à Amsterdam. Djembéföla a propulsé le Djembé en lui donnant une notoriété internationale. Ce film a contribué largement à populariser cet instrument.
Le documentaire suivant fût Mögöbalu, aussi de Laurent Chevalier, en 1998. Il nous présente un concert réunissant quatre maîtres batteurs (Mamady Keïta, Soungalo Coulibaly, Famoudou Konaté, Doudou N’Diaye Rose) dans un seul show!
En 1994, le producteur Japonais Nonoue Katsuo et Sponichi TVnews ont crée le documentaire “Mamady et les 38 Petites Mains”, qui suit Mamady Keïta à Mishima, une petite île dans le sud du Japon, où il enseigne le Djembé et les Dununs à un groupe d’enfants Japonais. Les enfants ont donné des concerts avec Mamady dans des villes du Japon avant que Mamady Keïta ne doivent leur dire un au revoir très émouvant, à la fin de la tournée.
Mamady Keïta, le Mozart du Djembé, a aussi crée pas moins de 160 nouveaux rythmes, tous plus magnifiques les uns que les autres .
Mamady Keïta est reconnu sur la planète entière comme l’un des plus grands percussionnistes.
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