Aujourd’hui, jour de la fête de la musique, j’ai la grande douleur de vous annoncer la mort d’un monument de la culture guinéenne : mon prince, le grand baobab, le maître djembefola, un des piliers des Ballets Africains, Mamady Keita nous a quittés.
Mamady Keïta est décédé, ce 21 Juin 2021, à Bruxelles, entouré de sa famille.
Je suis N’Faly Kouyaté. Je fût le griot de Mamady Keïta Mamady par l’intermédiaire de mon papa qui était déjà le griot du papa de Mamady Keïta.
Par le présent communiqué, je voudrais solliciter votre soutien afin de rendre hommage à cette grande figure de la culture guinéenne, africaine et mondiale.
Trouvez ci-dessous, des d’informations sur la vie et l’oeuvre de Mamady Keïta :
Mamady KEÏTA est un Maître Percussionniste de niveau international. Il est né en août 1950 à Balandougou, un village situé dans le Wassolon près du fleuve Fé, dans la province de Siguiri, en République de Guinée.
Initié au djembé dès l’âge de 7 ans par Karinkadjan Kondé, vieux djembéfola de Balandougou, qui lui en enseigne tous les secrets. Il est éduqué au village dans la tradition, et instruit de l’histoire du Mandingue et de sa musique.
Sélectionné à l’âge de 14 ans lors de la formation du Ballet National Djoliba de Guinée, il en deviendra directeur artistique en 1979, fonction qu’il assumera en plus de celle de soliste.
Il rejoint en 1986 la troupe KOTEBA de Souleymane Koli (Côte d’Ivoire) pour une expérience de théâtre musical africain.
Installé en Belgique depuis mai 1988, il est, outre ses qualités musicales hors du commun, un professeur exceptionnel.
Alternant l’enseignement et les concerts, Mamady seul, avec son groupe Sewa Kan ou avec les musiciens de Mögöbalu tourne dans les plus grandes villes du monde.
À travers sa carrière de musicien, de pédagogue et, depuis 1989, début de sa collaboration avec Fonti Musicali le départ d’une production discographique (7 CDs dont deux doubles à ce jour), Mamady Keïta effectue un parcours exemplaire dans l’expression et le partage de sa culture musicale.
En Septembre 1991, Mamady a ouvert sa propre école de percussion à Bruxelles, appelée Tam Tam Mandingue. L’école a très rapidement gagné une réputation internationale et Mamady a ouvert d’autres écoles dans d’autres pays, dont l’Allemagne, la France, le Portugal, Israël, les Etats-Unis, Hong Kong, Singapore ,l’Australie, la Chine, l’Asie, Amérique latine,….. Actuellement, il y a plus d’une douzaine d’écoles Tam Tam Mandingue, chacune dirigée par un directeur qui est personnellement choisi par Mamady pour son jeu et ses compétences d’enseignement. En plus, Mamady a aussi crée le Certificat Tam Tam Mandingue ainsi que le diplôme Tam Tam Mandingue. Dans le monde, ce sont les seules qualifications reconnues pour les joueurs de Djembé et Dununs.
En 1991, l’histoire de Mamady est portée sur le grand écran par le documentaire “Djembéfola” de Laurent Chevalier. Le film dépeint le retour de Mamady à Balandugu après 26 ans d’absence. Ce film contient des séquences remarquables sur les répétitions et les performances de Mamady et le Ballet Djoliba, aussi bien que des scènes déchirantes à Balandugu lorsque Mamady retrouve sa famille. Le documentaire a gagné le trophée Wisselzak, le prix spécial du Jury, et le prix du public au Festival International du film documentaire à Amsterdam. Djembéfola a propulsé le Djembé en lui donnant une notoriété internationale. Ce film a contribué largement à la populariser cet instrument. Le documentaire suivant fût Mögöbalu , aussi de Laurent Chevalier, en 1998. Il nous présente un concert réunissant quatre maîtres batteurs ((Mamady Keîta, Soungalo Coulibaly, Famoudou Konaté, & Doudou N’Diaye Rose) dans un seul show!
En 1994, le producteur Japonais Nonoue Katsuo et Sponichi TVnews ont crée le documentaire “Mamady et les 38 Petites Mains”, qui suit Mamady à Mishima, une petite île dans le sud du Japon, où il enseigne le Djembé et les Dununs à un groupe d’enfants Japonais. Les enfants ont donné des concerts avec Mamady dans des villes du Japon avant que Mamady ne doivent leur dire un au revoir très émouvant, à la fin de la tournée.
Mamady Keïta, le Mozart du djembe, a aussi crée pas moins de 160 nouveaux rythmes, tous plus magnifiques les uns que les autres.
Mamady Keïta est reconnu sur la planète entière comme l’un des plus grands percussionnistes.